Dans tout stage de théâtre qui se respecte il y a toujours, soit pour le jeu, soit dans le cadre des exercices du comédien, des moments consacrés au travail de groupe et des séances d'expression corporelle.Compte tenu du peu de temps dont on dispose en stage de réalisation, les exercices sont en étroite corrélation avec les besoins du jeu collectif en spectacle, et chacun est invité à créer pour son (ses) personnage (s) une gestuelle d'exercice qui parait toujours un peu superficielle quand elle est déconnectée de son contexte, mais qui ici est immédiatement opérationnelle.
Il y avait des grands moments "collectifs" dans Nec Pluribus Impar, souvent assez statiques, à la limite du "tableaux vivant", comme dans ces quelques exemples:
la partie de cartes:
la mort de Molière:
le salon de la Sablière:
le bureau de Colbert:
le rêve de Racine:
Mais il y avait aussi de grandes scènes, avec toute la troupe, comme la Turquerie du Bourgeois Gentilhomme, traitée en théâtre dans le théâtre, ou les trois scènes symboliques du dîner du Roi, du coucher du Roi et des chasses du Roi,ou dans cette dernière scène, les courtisans jouent les chiens de chasse, ce qui a beaucoup perturbé les stagiaires!
Pour arriver à ce que le groupe se forme, qu'il joue, improvise des situations personnelles au sein d'une situation collective, le travail au tambourin reste le grand outil classique!
Sans oublier les exercices destinés à la dynamisation du jeu et des attitudes : les accélérés-ralentis sur un terrain de sport sont là pour ça!
Et puis, il y avait ce groupe improbable au début du stage, que la magie du soir, des projecteurs et l'odeur du spectacle formait. Ces veillées de travail, moments d'émotion, de poésie et de silence intérieur, pour commencer à apprendre à écouter.