Alors on découvrit, ou redécouvrit, les affres et l'excitation des travaux de la technique. Le jeu d'orgue ne marchait
pas, comme de bien entendu, la lumière de plateau se résumait à quatre projos de 500 aux ampoules fatiguées. Je m'étais offert une petite folie pour l'époque de super magnétophone stéréo, quatre
pistes avec chambre de réverbération, et tout et tout, que j'avais amené en stage pour être sur d'avoir quelque chose de fiable pour travailler la bande son. Cela permit à Annie de s'initier aux
joies solitaires du montage sonore, pendant que d'autres se livraient aux travaux d'aiguilles, qui souvent cassent, quand ce ne sont pas les machines à coudre qui cassent.
Bref, une belle école de débrouillardise et de créativité, ou Michèlle avait toute sa place, avec ses métrages de tissus en lycra pour maillot de bains, achetés à la tonne chez Dreyfus, au Marché
Saint-Pierre, et avec lesquels furent fabriquées les capes des Cavaliers d' Ekeby.
(à suivre)